Damien Marage Professeur - THéMA
Pourquoi je m'engage?
Récemment recruté Professeur en géographie au sein du laboratoire ThéMA (2021), je suis convaincu que le dialogue entre sciences « froides » et sciences « chaudes » doit transcender la tiédeur ambiante pour nous amener à éclairer, aujourd’hui et pour demain, nos territoires par la qualité de nos formations initiales, professionnelles et continues et grâce à la production de connaissances au service de l’intérêt général et de l’innovation.
Je soutiens et je m’engage auprès de mes colistiers car nous sommes tous désireux de redonner du sens à notre tissu universitaire multipolaire. Le sens est une circulation entre (i) ce que l’on voit (ii) ce l’on comprend, (iii) ce que l’on devient. Or, de multiples ruptures entre ces trois pôles sont aujourd’hui manifestes ; elles sont faites d’incompatibilités, de dissonances cognitives et d’incohérences.
Notre université résulte d’un passé partagé, vécu et aussi et surtout d’un destin, d’une destination souhaitée, d’un sens dans ses trois acceptions : (i) le sens qui donne la trajectoire des mutations que nous devons opérer ; (ii) qui imprime dans nos instances, notre gouvernance et nos organisations la signification de ces mutations. Ce volet ne pourra pas faire l’économie d’une approche éthique et enfin (iii) le sens que procure ces mutations, dans le registre du sensible et de la qualité et du cadre de vie au travail pour les étudiants, nos collègues et nos tutelles.
Redonner du sens à notre tissu universitaire régional multipolaire passe par une vraie politique de site afin de répande sur nos territoires les lumières de la connaissance objective et lutter contre l’obscurantisme technophile crasse.
Je mettrais toute mon énergie, soyez en assuré.
A propos:
Après l’obtention d’un BTSA « productions forestières » et d’un certificat de spécialisation dans le commerce et la valorisation des bois, je deviens responsable d’approvisionnement pour une scierie de feuillus précieux dans l’Est de la France. Je passe le concours d’agent forestier à l’Office national des forêts (ONF) et devient responsable d’un triage en Haute-Saône. Je suis un forestier de formation et de cœur.
Mon parcours subit une première inflexion lors d’une formation continue sur les sols, délivrée par les pédologues de l’université de Franche-Comté. Je décide alors de démissionner de l’ONF et de retourner sur les bancs de la « fac » en Licence puis en Maitrise de biologie et d’écologie à Besançon. J’ai su « donner à ce qui me touche le pouvoir de me faire penser » selon la formule d’Isabelle Stengers. J’intègre ensuite le DEA d’analyse et de modélisation des systèmes biologiques de l’université Claude Bernard à Lyon et poursuit en doctorat à l’École nationale du génie rural des eaux et des forêts. J’obtiens un poste de Maître de Conférences en écologie forestière à AgroParisTech-ENGREF où j’enseigne dans les parcours d’ingénieurs agronomes et forestiers et je poursuis mes recherches au sein du LERFoB (INRAe de Nancy).
Deuxième inflexion dans mon parcours, je demande un détachement dans un service déconcentré du ministère de l’Écologie afin d’animer une équipe en charge des politiques publiques environnementales, y compris la gestion des données, à la DREAL Bourgogne, puis Bourgogne-Franche-Comté. Je passe concomitamment mon HDR en géographie au sein du LADYSS, un laboratoire de géographie et de sciences sociales de Paris 1-Panthéon-Sorbonne, tout en pilotant, Je suis recruté Professeur en 2021.
Mes recherches ont concerné d’abord la modélisation spatiale à haute résolution et grande échelle de la réponse des communautés végétales forestières au changement climatique avec des applications dans :
• Le rapportage européen au titre de la Directive Habitat/Faune/Flore sur l’évaluation de l’état de conservation des habitats forestiers ;
• L’évaluation des fonctions et des services écosystémiques des forêts auprès de European Forest Institute.
Actuellement, mes travaux s’inscrivent dans le champ des Humanités environnementales (HE). Parce qu’elles nous permettent d’éclairer l’humanité sur ce qu’elle est et la façon dont elle se transforme, les HE sont une tentative transdisciplinaire d’intégrer les sciences humaines et sociales, les Humanités, avec les sciences environnementales. Nous mobilisons la géographie de la relationalité ou géorelationalité, un corpus théorique que nous avons développé depuis trois ans, et qui constitue le 5ème axe des Humanités environnementales.
Je suis membre des sociétés savantes internationales comme IAVS.
J’ai été partenaire de grands projets européens et nationaux (Horizon, plusieurs ANR et PIA). J’ai été expert / évaluateurs pour des agences de financement internationales au Canada et en Suisse. J’ai coordonné une expertise nationale collective pour le compte du Ministère de l’Agriculture et celui de l’Écologie sur les coupes forestières. Je suis investi dans le champ de la conservation de la nature au niveau international (relecteur de rapports de l’IPBES), au niveau national par mon mandat au sein du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) et mon expertise auprès du comité français de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN) et localement en qualité de co-président du Parc naturel régional (PNR) du Doubs Horloger.
Mes diverses responsabilités au sein d’AgroParisTech-ENGREF, en DREAL et au CNPN m’ont amené et m’amènent encore à interagir régulièrement avec les autorités publiques (Ministères, corps préfectoral) et les collectivités territoriales (Agglomérations, Syndicats mixtes...).
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